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Guadeloupe et Martinique : Les difficultés des jeunes ménages à accéder à la propriété

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L’accès à la propriété en Guadeloupe et en Martinique s’avère être un défi de taille pour les jeunes ménages, confrontés à des obstacles économiques, sociaux et géographiques spécifiques à ces territoires d’outre-mer. Alors que l’acquisition d’un bien immobilier constitue une étape majeure vers la stabilité et l’indépendance financière, les jeunes de Guadeloupe et de Martinique voient leur rêve d’achat immobilier compromis par la flambée des prix, la précarité de l’emploi et des conditions de financement restrictives. Cet article détaille les difficultés et les enjeux propres à l’accession à la propriété dans ces régions, ainsi que les initiatives et adaptations nécessaires pour accompagner les jeunes ménages vers cette étape essentielle de leur parcours de vie.

Les freins à l’acquisition immobilière pour les jeunes ménages en Guadeloupe et en Martinique

Dans les territoires d’outre-mer, comme en Guadeloupe et en Martinique, accéder à la propriété est devenu un véritable parcours d’obstacles pour une grande partie de la population. En réalité, seule une minorité de ménages parvient aujourd’hui à devenir propriétaires, car les difficultés touchent bien au-delà des jeunes ménages, des familles monoparentales ou des travailleurs précaires. L’ensemble de la population est affecté par la hausse des prix de l’immobilier, le coût de la vie croissant, l’inflation et un marché du travail souvent instable. La demande dépasse largement l’offre de programmes immobiliers, et rares sont ceux qui accèdent à la propriété face à ces réalités économiques. Ce contexte complexe rend la propriété difficilement accessible pour une majorité, illustrant un besoin pressant d’adaptations des politiques publiques et de solutions locales.

Les freins à l’acquisition immobilière en Guadeloupe et en Martinique

Hausse des prix immobiliers

Le marché immobilier en Guadeloupe et en Martinique affiche des prix en constante augmentation, bien supérieurs à la capacité d’épargne de nombreux ménages. En 2024, le prix moyen d’un appartement en Guadeloupe atteint 2 745 € par mètre carré, tandis qu’une maison se situe en moyenne à 2 423 € par mètre carré. En Martinique, les prix restent élevés, avec des variations selon les localités : au Lamentin, par exemple, les appartements coûtent en moyenne 2 285 €/m², et les maisons, 2 170 €/m². Ces montants sont souvent inaccessibles pour les jeunes couples, qui peinent à réunir un apport suffisant pour accéder au crédit.

Niveau de vie et précarité de l’emploi

Le taux de chômage reste préoccupant dans les territoires : en Guadeloupe, il atteint 15,6 % de la population active au deuxième trimestre 2024, et en Martinique, il est de 11,7 % au premier trimestre 2024. Cette précarité de l’emploi limite la stabilité financière des jeunes actifs, ce qui compromet leur capacité à convaincre les banques de leur accorder un crédit immobilier. Les établissements bancaires ont tendance à privilégier les emprunteurs ayant une stabilité d’emploi, une exigence souvent difficile à remplir pour des jeunes ménages confrontés à des contrats précaires ou à temps partiel.

Manque de financement et difficulté d’accès au crédit

Les exigences des banques en matière de garanties, d’apports initiaux et de stabilité financière constituent un obstacle de taille pour les jeunes ménages. Malgré les dispositifs d’aide tels que le prêt à taux zéro (PTZ), souvent accessibles dans les DOM, ces aides ne suffisent pas à surmonter les contraintes de financement imposées par les banques. Le risque perçu par les prêteurs dans les régions à forte précarité d’emploi les rend plus réticents à accorder des crédits, notamment aux jeunes actifs.

Les particularités géographiques et climatiques influençant l’accès à la propriété

Les spécificités géographiques de la Guadeloupe et de la Martinique, notamment leurs espaces limités et la nécessité de protéger certains territoires naturels, restreignent le foncier disponible pour la construction. Les coûts élevés des terrains, dus à cette rareté, sont un frein supplémentaire pour les jeunes ménages cherchant à devenir propriétaires.

De plus, ces régions sont exposées aux risques naturels comme les cyclones et les secousses sismiques, ce qui alourdit les coûts des assurances et des garanties nécessaires pour l’achat d’un bien immobilier. La couverture des risques naturels devient un poste de dépenses important, rendant l’achat de biens plus coûteux et complexifiant l’accès à la propriété.

Impact de la situation économique locale

Une économie dépendante du secteur touristique

La dépendance de la Guadeloupe et de la Martinique vis-à-vis de l’économie touristique crée une précarité économique, exposant le marché du travail aux crises et aux fluctuations saisonnières. Cette dépendance économique a un impact direct sur les jeunes actifs et limite leurs opportunités de se stabiliser financièrement. En période de crise ou de ralentissement touristique, les jeunes ménages sont souvent les premiers touchés, rendant leur accès à la propriété encore plus incertain.

Inflation des coûts de la vie

Le coût de la vie dans les DOM, en particulier les produits de première nécessité et l’énergie, est souvent plus élevé que dans l’Hexagone, ce qui réduit la capacité d’épargne des ménages. Pour un jeune couple, ces coûts limitent les possibilités de mettre de l’argent de côté pour constituer un apport initial, indispensable pour l’accès à la propriété.

Initiatives et solutions potentielles

Bien que des initiatives existent pour faciliter l’accès à la propriété, celles-ci doivent être renforcées et adaptées aux spécificités locales.

  • Dispositifs de soutien : Les aides publiques, comme le prêt à taux zéro (PTZ), constituent un premier soutien, mais leur impact reste limité face aux réalités locales. D’autres solutions, comme des aides spécifiques aux DOM pour faciliter les apports initiaux ou des incitations pour les banques à assouplir leurs critères de prêts, pourraient aider.
  • Éducation et sensibilisation financière : Des initiatives pour accompagner les jeunes ménages dans la gestion de leur épargne et les aider à mieux connaître les options de financement immobilier pourraient également s’avérer bénéfiques.
  • Développement de logements sociaux et intermédiaires : Des projets d’habitat intermédiaire, adaptés aux capacités financières des jeunes, pourraient offrir une solution plus accessible. L’extension de projets immobiliers adaptés, avec une prise en charge des coûts supplémentaires liés aux normes parasismiques et paracycloniques, serait également un atout.

Conclusion

Face aux nombreux freins, les jeunes ménages en Guadeloupe et en Martinique éprouvent de réelles difficultés pour devenir propriétaires, en raison de facteurs économiques, sociaux et géographiques spécifiques.

La conjonction de prix immobiliers élevés, d’un marché de l’emploi défavorable et de difficultés d’accès au crédit, sont autant de freins significatifs pour devenir propriétaires. Cette situation demande un soutien renforcé des pouvoirs publics et des adaptations des politiques immobilières, pour répondre aux réalités locales et permettre aux jeunes de ces territoires d’accéder, eux aussi, au rêve de la propriété.

 

Sources :

Taux de chômage en Guadeloupe au deuxième trimestre 2024 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8253772

Taux de chômage en Martinique au premier trimestre 2024 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8205295

Informations sur le prêt à taux zéro (PTZ) : https://www.efficity.com/prix-immobilier-m2/d_martinique_972/

Groupe Jacques Gaddarkhan

GJG est issu du métier du BTP. Fondé il y a 25 ans et basé en Guadeloupe, le groupe possède aujourd’hui différentes sociétés qui ont toutes pour ADN commun cette brique de bâtisseurs dont la volonté est de préserver les emplois du groupe tout en favorisant le développement durable à travers des pratiques qui s’inscrivent dans la durée. Mr Jacques Gaddarkhan, le président fondateur de GJG, souhaite garder une homogénéité au sein de son groupe et ne cache pas sa vision de vouloir bâtir l’avenir des plus jeunes tout en protégeant les aînés.

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