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Comment l’inflation et la crise financière mondiale impactent le secteur du BTP ?

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Pôle BTP - GJG

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Le secteur du BTP a une constante dans tous les pays : Les contrats de construction sont signés des mois parfois même une année et plus à l’avance. La conséquence directe est que durant une crise financière et une inflation généralisée et jamais égalée, la situation économique peut devenir critique sinon vitale pour beaucoup d’entreprises du BTP. Bien que, en théorie, les projets puissent être bien planifiés à l’avance, il est possible que ces événements inattendus et ces crises viennent perturber ces plans, ce qui affectera l’avancement des projets ainsi que leur rentabilité. Les entreprises de construction peuvent être facilement touchées par les crises, car les coûts d’investissement prévus initialement peuvent d’un coup se voir augmenter de plus de 50%, ce qui peut entraîner d’énormes dommages financiers.

 

Une inflation mondiale qui touche tous les continents

La crise financière et économique actuelle a touché de nombreux secteurs, et celui de la construction ne fait pas exception. Avec l’inflation, les pénuries de compétences et les prix de l’énergie qui contribuent à une augmentation significative des couts, chaque entreprise du BTP se doit de rester prudente devant les dépenses qu’ils peuvent engager, mais comme nous l’avons signalé plus haut, lorsqu’un contrat de construction est signé, il faut l’honorer.

Les chiffres de la zone Euro en matière d’inflation parlent d’eux-mêmes. Avec une augmentation moyenne du taux d’inflation de 9.1, la zone euro paye chère la crise sanitaire de la covid-19, la guerre en Ukraine, et la flambée des coûts de l’énergie dans le monde. La France s’en sort mieux que les autres pays de la zone euro avec une augmentation de son taux d’inflation de 6.5% (contre 2.4 sur 2021), mais pour autant les couts de matière première ne cessent d’augmenter. L’augmentation des couts de la construction s’élève à 25% sur des contrats signés avant cette crise financière et l’inflation qui a suivi, et devant cette augmentation, les entreprises du BTP n’ont pas de levier pour répercuter ces coûts.

Pour vous citer quelques chiffres sur l’inflation de la zone euro :

  • Les trois pays Baltes (Lituanie, Lettonie et Estonie) ont un taux d’inflation qui dépasse les 20% (alors que sur 2021 ils tournaient entre 3.6 et 5%).
  • Dans l’ordre (du pire au moins pire), les Pays-Bas, la Slovaquie, la Slovénie, la Grèce, la Belgique, et l’Espagne, restent au-dessus des 10% (leurs taux d’inflations oscillant entre 13.6 et 10.3%)
  • Les autres pays de la zone euro affichent un taux d’inflation de 7.1 à 9.6%.
    • Chypre 9.6% (contre 3.3 en 2021)
    • Italie 9.0% (contre 2.5 sur 2021)
    • Irlande 8.9% (à noter 13.3 pour la Grande-Bretagne, qui est hors zone euro)
    • Allemagne 8.8% (contre 3.4 en 2021)
    • France 6.5% (contre 2.4 sur 2021)
  • Aux États-Unis, l’augmentation des taux d’intérêts, prévue dès mai 2022, visait à repousser et à freiner l’inflation qui s’annonçait déjà, le taux d’inflation moyen américain 2022 annonçait 8.3% à fin aout. Ce qui correspond à un record historique (juin affichait un taux d’inflation de 9.1% soit un record historique de plus de 40 ans) avec des prix qui s’envolent (+10% sur l’alimentation).

 

Les conséquences de l’inflation mondiale sur le secteur du BTP

Cette inflation impacte directement le pouvoir d’achat des ménages, car les prix à la consommation augmentent et la valeur de l’argent est dépréciée d’autant. Les économistes interrogés confirment que la tendance ne va pas s’améliorer prochainement.

La banque centrale prévoit également une récession, et une longue récession. Le mois dernier, elle a prévu que la production économique diminuerait au quatrième trimestre de cette année, puis chaque trimestre jusqu’à la fin de 2024. Cette période serait aussi longue que la récession qui a débuté en avril 2008 à la suite de la crise financière mondiale.

Pendant la récession de 2020, le secteur de la construction s’est relativement bien comporté, car même si les dispositions d’un pays à l’autre ont quelque peu différé, les gouvernements ont autorisé dans de nombreux cas, et sous de multiples contraintes sanitaires, la poursuite des travaux sur les chantiers, ce qui contraste fortement avec tous les magasins, pubs et restaurants qui ont dû fermer. Mais le secteur s’en sortira-t-il aussi bien cette fois-ci ? La plupart des experts restent sceptiques.

 

Secteur du BTP : Un faux sentiment de sécurité

Nous ne sommes pas encore en récession, même si les économistes pointent du doigt des statistiques alarmantes. Pour autant, les aides gouvernementales ont maintenu à flot de nombreuses entreprises et en particulier des entreprises du bâtiment qui sans ces aides et recours auraient dû se mettre en faillites. La situation reste donc encore en équilibre précaire pour de nombreuses sociétés, mais rien n’annonçant une reprise de l’activité ou une stabilisation des couts, les plus fragiles risquent de devoir fermer. En Grande-Bretagne, les faillites dans le secteur de la construction sont en hausse de 35%. Bien qu’au second trimestre 2022, les données de la construction annonçaient +2.4% en comparaison de l’avant covid-19 (dernier trimestre 2019), la fin d’année semble indiquer une tendance à l’équilibre, voire baissière.

En premier lieu, l’inflation, mais également les problèmes de la chaine d’approvisionnement liés à la pandémie, la récente guerre en Ukraine, ainsi que les hausses énergétiques sont autant de facteurs qui peuvent expliquer l’augmentation des matériaux et des composants de construction de 42 %.

Le coût de l’énergie, bien sûr, affecte tout et tout le monde, mais le problème est aigu dans le secteur de la construction, car les prix des emplois sont fixés et les contrats conclus souvent plusieurs mois avant l’achat des matériaux. Les entrepreneurs ne pouvant pas répercuter ces augmentations de couts, ils prennent de plein fouet cette inflation et continuent de subir des coûts qui ne cessent d’augmenter.

Face à ces risques financiers majeurs, le cout des assurances augmente, ce qui correspond à une nouvelle dépense qui n’était pas prévisible à la signature des contrats de construction il y a 6 mois, 1 an. Le tableau est donc déjà alarmant, mais il est probable que la situation pourrait encore s’aggraver. L’inflation devant encore augmenter, les entreprises ayant des dettes non garanties seront touchées par la hausse des taux d’intérêt. Ni les conséquences de l’inflation et de l’augmentation des couts, ni le problème des assurances ne sont susceptibles d’être résolus de sitôt. Mais l’évolution la plus inquiétante se trouve peut-être dans les dernières données publiées par l’Office for National Statistics, qui montrent que les nouvelles commandes dans le secteur de la construction (au UK) ont chuté au deuxième trimestre de l’année. En effet, les volumes de commandes sont désormais inférieurs à la moyenne de 2019.

 

En termes de solutions possibles, de nombreux commentateurs suggèrent une plus grande collaboration, à la fois au niveau de la chaîne d’approvisionnement et entre la chaîne d’approvisionnement et les clients. Si la douleur, en particulier l’inflation des coûts des matériaux, peut être partagée plus équitablement, davantage d’entreprises devraient survivre à la tempête.

 

Sources : https://www.constructionnews.co.uk/financial/entering-the-eye-of-the-storm-26-09-2022/

https://www.vie-publique.fr/eclairage/286182-inflation-les-causes-de-la-soudaine-hausse-des-prix

https://www.francetransactions.com/taux/inflation-aux-usa-9-1-au-mois-de-juin-2022-un-record-de-plus-de-40-ans.html

Groupe Jacques Gaddarkhan

GJG est issu du métier du BTP. Fondé il y a 25 ans et basé en Guadeloupe, le groupe possède aujourd’hui différentes sociétés qui ont toutes pour ADN commun cette brique de bâtisseurs dont la volonté est de préserver les emplois du groupe tout en favorisant le développement durable à travers des pratiques qui s’inscrivent dans la durée. Mr Jacques Gaddarkhan, le président fondateur de GJG, souhaite garder une homogénéité au sein de son groupe et ne cache pas sa vision de vouloir bâtir l’avenir des plus jeunes tout en protégeant les aînés.

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