Le marché de l’emploi en Guadeloupe en 2021

Mai 20, 2021Actualités0 commentaires

Le marché de l'emploi en 2021

La crise sanitaire de 2020 a stoppé la tendance à la baisse des demandeurs d’emploi observée depuis 2015. Avec une augmentation des demandeurs d’emploi de 0,4% pour la catégorie A et 0,6% pour les catégories ABC, observée fin 2020, qu’en est-il du marché de l’emploi en Guadeloupe en 2021 ?

 

Demandeurs d’emploi, à quoi correspondent les différentes catégories ?

Tout nouveau demandeur d’emploi se voit attribuer une catégorie, A, B, C, D ou E en fonction de sa disponibilité en tant que demandeur d’emploi. Ainsi, les catégories permettent de distinguer :

  • Les demandeurs d’emploi de catégorie A, sont sans emploi et sont tenus d’être en recherche active d’emploi, quel que soit le type de contrat proposé, CDI, CDD, temps plein ou partiel, temporaire ou saisonnier.
  • Les demandeurs d’emploi de catégorie B, correspondent aux personnes ayant travaillé moins de 78 heures par mois et doivent faire montre d’une recherche active d’emploi.
  • Les demandeurs d’emploi de catégorie C, sont les personnes ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures par mois et se doivent d’être en recherche positive d’emploi.
  • Les demandeurs d’emploi de catégorie D, sont les personnes sans emploi, mais pour des raisons diverses (maladie, en formation bien que demandeurs d’emploi, en stage…). Ces personnes ne sont pas tenues d’être en recherche active d’un emploi, car elles sont considérées comme non disponibles.
  • Les demandeurs d’emploi de catégorie E, cette dernière catégorie correspond aux personnes ayant déjà un emploi, mais toutefois inscrites comme étant à la recherche d’un emploi. Les demandeurs d’emploi de cette catégorie ne sont pas tenus d’être en recherche active d’un emploi.

 

L’évolution du marché de l’emploi en Guadeloupe entre 2015 et 2019

Si l’on considère le ratio du nombre de personnes en recherche d’un emploi, il faut bien sûr prendre en compte le nombre de personnes réellement actives. Car entre la moyenne d’âge vieillissante de l’île, les émigrés de plus en plus nombreux, souvent poussés par la volonté de trouver un emploi, voir un premier emploi à l’extérieur de l’île, et ceci entrainant cela, la population active ne cesse de diminuer depuis 2015, baisse qui touche principalement les femmes. Fin 2019, avec 30.900 personnes au chômage, la Guadeloupe présentait un taux (bien que quasi stable avec 22% fin 2018) de 21% de la population active, soit 2,6 fois plus qu’en France métropolitaine et 6% de plus qu’en Martinique. Ces chiffres déjà assez édifiants, ne prennent pas en comptent deux catégories qui gravitent dangereusement autour des demandeurs d’emploi recensés à savoir les 14.100 personnes étant en sous-emploi et représentant 14% des actifs (contre 5% en France métropolitaine), ou encore les personnes évoluant dans le halo autour du chômage, et correspondant à des personnes non demandeurs d’emploi, donc non-inscrits dans les rangs de pôle emploi, âgés entre 15 et 64 ans, et représentant en 2019 pas moins de 25.200 personnes, ce nombre incluant des personnes qui ne sont pas en recherche active d’emploi, mais qui affirment être disponibles si un travail venait à se proposer à elles.

 

Le marché de l’emploi en Guadeloupe durant la crise sanitaire

C’est dans ce contexte tendu de crise sanitaire d’un marché de l’emploi ou la plupart des indicateurs étaient au vert, sinon stables, que la crise sanitaire est apparue. Durant l’année 2020, de nombreuses sociétés ont dû avoir recours au chômage partiel, et que ce soit en Guadeloupe, en Martinique ou en France métropolitaine, les catégories professionnelles les plus touchées ont été les restaurateurs, organisateurs d’évènements ainsi que toute la branche gravitant autour du monde du tourisme. Inutile donc de dire que la Guadeloupe a été particulièrement impactée. Fin 2020, le nombre de personnes en recherche d’un emploi dans l’archipel était en augmentation de 1,5 point pour les catégories A, B, et C. La tendance était pourtant positive avec un recul léger des demandeurs d’emploi sur 2019 comparé à 2018. Oui, l’année 2020 a été particulièrement difficile, et la crise sanitaire y est pour grande part responsable. Selon la Deets (Direction de l’économie, de l’emploi et des solidarités), les moins de 35 ans seraient les plus touchés, et les diplômés supérieurs ont également souffert de la situation. Au-delà de ces chiffres, les plus de 50 ans représentaient à eux seuls un tiers des demandeurs d’emploi.

 

Comment se présente le marché de l’emploi en Guadeloupe en 2021 ?

A l’instar des métiers de bouche et de ceux liés au tourisme, toutes les sociétés n’ayant pu mettre en place le télétravail ont été particulièrement impactées par la crise sanitaire. Parmi elles, le secteur du BTP a vu son activité chuter avec plus de 3 mois de confinement forcé, les chantiers ont dû arrêter toute activité, et à chaque réouverture de chantier, les mesures d’hygiène drastiques mises en place n’aidaient pas vraiment à une productivité optimum. Pourtant face à ce challenge de taille, le groupe GJG a su s’adapter grâce d’une part à la pluridisciplinarité de ces filiales, toutes leader et complémentaires dans leur domaine et toutes au service du citoyen. Preuve s’il en est besoin, GJG a su préserver les emplois au sein de son groupe malgré la crise sanitaire majeure qui frappait la planète.

Pour 2021, les spécialistes semblent indiquer des tendances positives et une reprise économique alors que la crise sanitaire a un regain d’activité à cause du variant anglais particulièrement agressif en Guadeloupe et présent dans 87% des prélèvements positifs annoncés. Mais la campagne de vaccination commence en ce début de 2nd trimestre à porter ses fruits, et le pire semble derrière nous, le nombre de cas positifs quoique toujours élevé montre une légère baisse comparée à la semaine passée. Force est de constater que la covid-19 et ses variants n’ont pas fini d’inquiéter le corps médical d’influer sur l’économie et l’emploi, mais le premier trimestre 2021 annonce déjà un mieux qui devrait selon toute vraisemblance entrainer des courbes d’améliorations à la hausse.